Le Congo est un pays qui regorge de nombreux trésors, notamment en matière d’instruments traditionnels. Dans l’optique de mettre en avant sa culture, ce pays a su fabriquer une panoplie d’instruments avec des caractéristiques précises. Le blogueur Congolais Emile Ouosso présente quelques-uns de ses instruments traditionnels.
Les membranophones
Les membranophones sont des instruments de percussion. Instruments traditionnels du Congo, les membranophones permettent de produire des sons par le biais de la vibration d’une membrane. Pouvant être manœuvré à l’aide d’accessoire ou des mains, ces instruments peuvent également être mis en mouvement à l’aide d’un bout de bois ou d’une tige.
Parmi les membranophones, l’instrument que l’on retrouve le plus souvent au Congo, est le Ngoma. « Le Ngoma représente tous les instruments de type tambours » dit Emile Ouosso. Ces derniers sont conçus à base de troncs d’arbres hachurés et taillés qui sont par la suite mis sous forme de cylindre. La membrane qui permettra d’émettre le son souhaité est conçue soit à base de peau de vache, soit de peau d’antilope ou de mouton fixé à l’aide de clou.
Les aérophones
Instruments à vent, les aérophones ont besoin d’air ou d’un mécanisme intermédiaire pour émettre du son. Très prisé dans la culture congolaise, on retrouve principalement les trompes et les flûtes en matière d’instruments à vent. Ces derniers ont une réelle fonction musicale au sein de la société congolaise. Fabriquées à base d’ivoire ou encore de bois, elles sont composées d’un tuyau perforé, d’un bec et d’un pavillon essentiel à l’émission du son.
Concernant les trompes, on retrouve les trompes traversières et les trompes royales. Conçues à l’aide de cornes d’antilopes, de buffles ou de défense d’éléphant, les trompes traversières sont des instruments de tous les jours émettant des sons grâce à des vibrations de lèvres. Les trompes royales, quant à elles, symboles d’autorité et de puissance sont uniquement destinées aux chefs.
Les cordophones
Instruments à cordes, les cordophones sont composés d’une ou de plusieurs cordes permettant d’émettre du son. « Au Congo, on en retrouve deux types » souligne Emile Ouosso.
D’un côté, nous avons les instruments à cordes pincées qui émettent du son grâce au relâchement et au pincement des cordes dont ils sont composés. Il est généralement joué à l’aide des doigts ou d’un élément similaire : une branche, une tige ou une fibre de liane. D’un autre côté, il y a les instruments à cordes frottées qui émettent du son par le biais du frottement d’un archet sur les cordes de l’instrument. L’objectif est de faire des mouvements fluides et rapides pour émettre des sons et des vibrations.
Les Idiophones expliqués par Emile Ouosso
Ces instruments traditionnels ont la capacité d’émettre du son par eux-mêmes. Ainsi, nous avons d’un côté les cloches en bois et d’un autre les cloches métalliques.
Concernant les cloches en bois, on retrouve les cloches dibu et les cloches kunda dont le son provient de la cloche en elle-même.
De forme arrondie, le Dibu est composé de deux battants internes et est souvent attaché au niveau du cou des chiens. Dans les tribus africaines, cet instrument reste similaire, mais avec une taille supérieure et des ornements plus travaillés. Le Kunda quant à lui est taillé directement dans un bloc de bois unique. Il prend la forme d’un sablier et est composé d’une double cloche. Elle fait partie des » équipements » indispensables pour les guérisseurs traditionnels ou les féticheurs du Congo.
En ce qui concerne les cloches métalliques ou encore les ngongi, elles sont généralement conçues sous la forme d’un cône. Considérées comme l’un des instruments les plus anciens du Congo, elles sont utilisées pour les fêtes et danses traditionnelles.
Ces différents instruments sont souvent utilisés pour les comptines et les histoires autour du feu. Les idiophones sont également enseignés dans les écoles primaires afin que les tout-petits sachent en jouer dès le bas âge.